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Couteau & Marengo

6 décembre 2010

Couettes alors !

couette_alors_

Mes recherches dans la presse et les médias n'aboutissent pas comme je l'aurais souhaité. Elles ne donnent pas grand chose. Je dois dès lors me rendre à l'évidence qu'on ne sait rien de Julie Andrieu. Je parle évidemment de sa personnalité car son travail, sa carrière et l'origine de celui-ci sont en revanche relayés en masse dans les supports écrits, électroniques et audio-visuels.

L'interview de Thierry Ardisson révèle une forme de timidité chez cette femme plutôt posée et d'ordinaire faite d'assurances. Elle n'est manifestement pas à l'aise dans les confessions intimes contrairement aux autres invités de Thierry Ardisson généralement plus enclins à dévoiler avec une certaine suffisance leurs déboires et frasques de jeunesse... En même temps, elle est encore jeune. Détail qui relève de la boutade ou du scoop, elle lance qu'il lui est arrivé de coucher le premier soir (diantre, pourquoi n'était-ce donc pas avec moi ce soir là ?) mais j'ai peine à croire qu'elle soit ce genre de femme... trop entière pour se donner à n'importe qui même si elle sait certainement se donner lorsqu'elle se sent en confiance. 

Fusionnelle... un autre détail qui me parle. Je comprends mieux mon intérêt pour cette jeune femme. Défi ou acte de masochisme aigu, je suis naturellement attiré par ces femmes qui sont difficiles d'accès, peu disertes, qui recèlent des richesses qu'elles ne réservent qu'au flibustier qui saura ouvrir la forteresse de leur coeur.

Hormis quelques révélations disséminées ici et là au cours d'interviews officielles, elle ne semble pas vouloir avouer ses réflexions personnelles et intimes, ses ressentis, ses regrets. Sa vie privée reste verrouillée, secrète car contrairement aux autres gens du spectacle, les "pipoles" comme on les appelle de nos jours, elle ne livre aux marchands de rêves que sont la presse à sensation et les éditeurs de biographie.... pudeur, souci de protection de son entourage, désir d'avancer sans laisser d'aspérités derrière elle... ou un peu des trois à la fois.

C'est une fonceuse, une personne enjouée qui sait s'émerveiller chaque jour... Elle prend la vie telle qu'elle se présente, ne se prend pas au sérieux tout en prenant en main solidement sa carrière qu'elle mène à la baguette comme un véritable chef d'orchestre...

Le voyage est apparemment avec la cuisine son autre passion. On dit que Les voyages forment la jeunesse. Ils donnent aux impatients la patience qu'ils ne trouvent pas toujours en eux... Ils sont aussi l'expression des personnes qui ont décidé de vivre leurs rêves et ne connaissent pas de limites à ceux-ci.

On dit que les gens heureux mordent la vie à pleine dent. Julie l'engloutit...

Une vie lisse, sans aspérités, seamless comme disent les Anglais et les Américains ?

Dans tout ça, j'ai du mal à croire que sa vie n'est faite que de bons moments... On devine qu'il y a chez elle une forme de sensibilité mais contrairement à certaines femmes, elle a certainement pris parti de taire les blessures de la vie. Elle ne se lamente pas sur son sort. Un modus vivendi qui pourrait être Avancer, tourner la page et voir l'aspect positif des épreuves qui se sont dressées devant elle sur le chemin de la vie. Je lisais quelque part que sa vie était parfois jalonnée de moments douloureux mais jamais malheureux. Elle sait pardonner. Comme elle dit, cela évite de penser que l’on s’est trompé.

Une idée me traverse l'esprit. Et si j'allais parfaire rendre visite à la belle Julie... évidemment sans fourchette et sac à dos car j'espère qu'elle a tout le nécessaire pour m'accueillir chez elle car plutôt que de m'encombrer de rumeurs et ragots, je préfère me renseigner à la source : interroger l'intéressée directement.

A suivre...


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5 décembre 2010

Générique TV


Fourchette_et_sac_a_dosJe sais... Inévitablement vous vous demandez quelles obscures raisons peuvent pousser un individu bien ordinaire à entreprendre cet exercice de style qui consiste à s'épancher et écrire sur une des personnalités peu connues du paysage audiovisuel français. Une étoile montante ou filante du cinéma français... passe encore, vous auriez compris la fascination exacerbée pour ce qui brille et qui n'est pas or mais là nous parlons d'une commis voyageuse cuisinière de la télé...
la Maïté jeune et gracieuse, Julie Andrieu pour ne pas la nommer.

Alors pourquoi ? Excellente question. Je ne suis pas sûr hélas de pouvoir extirper du plus profond de mon être une quelconque réponse rationnelle à tout ceci. En tous cas, j'étais loin d'imaginer que d'une forme de petit intérêt personnel que je portais à la "nouvelle star" des cours de cuisine télévisuels, j'allais connaître une véritable péripétie.

Bon, commençons par le début... le générique, comme disent les réalisateurs au montage... Julie.

Je ne la connaissais pas il y a encore deux ans. C'est en ouvrant un peu par hasard mon poste de télévision, un dimanche matin sur la 5 que j'ai découvert l'animatrice armée de sa fourchette, de son sac à dos et moins souvent de son chapeau de cow-girl fétiche.

Oui je fais partie de ces deux ou trois personnes en France qui après avoir rivé leurs yeux sur le poste de télé pour y regarder les premières minutes d'un reportage animalier ou d'une émission culturelle, ont bien du mal à s'en libérer... Accroc aux émissions qui parlent de culture du soja à Bornéo, du régime alimentaire du très rare alligator de Sibérie, des mémoires des combattants ouzbeks engagés dans l'armée australienne pendant la seconde guerre mondiale ou des coulisses du tournage du dernier film d'un réalisateur croate... Il faut dire que dès que ça parle et que les images fonctionnent au ralenti, mon attention est captivée. Je regarde et j'écoute, sage comme une image.

Là je note un ton et un rythme différent... C'est court mais plutôt bien filmé, le voyage sous un autre angle... une sorte de visite guidée des cuisines et tables des quatre coins du monde.
Invitation à la gastronomie et... au voyage. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté comme aurait pu dire un certain Baudelaire... Bon, n'exagérons pas tout de même.

A l'époque, je prête une attention toute relative à la présentatrice aux mèches blondes qui ne crève pas l'écran en raison  de ses cinq centimètre d'épaisseur... Les quelques aller-retours et gros plans de la caméra sur son visage avenant permettent de compenser cela. Elle s'exprime distinctement et naturellement. Une voix fluide parisienne. Une femme frêle mais volontaire. "Tiens qui c'est celle-là ? Je ne la connais pas... ". Un charme indéniable... Charmante certes mais elles sont si nombreuses à briller dans le milieu superficiel de la télé et du cinéma. Dans la vraie vie, les désillusions prennent le pas rapidement... Amours compliqués et égoïstes, plaisirs artificiels, entourage intéressé, procès... Les astres du petit écran qui ne savent pas prendre le recul qu'il faut deviennent des désastres du fait divers souvent après une dizaine d'années. Le succès montent vite à la tête. Les rencontres font le reste.

Son physique, ses mimiques naïvement sur-jouées, son sourire carnassier, son éloquence me rappelle quelqu'un. Je ne me l'avoue pas tout de suite mais à la deuxième ou troisième émission je me dis qu'elle a la même finesse de traits et le même caractère qu'une autre femme du même age que j'ai connue plus tôt dans ma vie... amour de jeunesse, amour pris dans d'autres chaînes... des chaînes oui mais pas celles de la télé. Fantasme par personne interposée, peut-être.

J'interroge mon entourage pour savoir si on la connait. C'est le néant, le vide sidéral.

Petites recherches via le moteur de recherche Google, je tente d'en savoir un peu plus sur la personne qui se dissimule derrière la façade, ce personnage qu'elle incarne devant le public.

Je découvre peu de choses sur Julie hormis le fait qu'elle est jeune mais ce n'est qu'assez tard qu'elle pose ses pieds à l'étrier de son actuel métier de critique gastronomique, chroniqueuse et animatrice. Elle a commencé par être photographe. La dureté du métier et certainement aussi l'envie de tourner une page sentimentale douloureuse la conduisent à rechercher un équilibre ailleurs, vers quelque chose qui lui donnera la reconnaissance de ses talents... un peu esthète, un peu actrice, un peu comique, un peu mannequin, un peu littéraire. L'amour auquel elle aspire et tente de trouver chez les hommes qu'elle croisera, elle le recherchera dans les yeux du public. Les voyages et les rencontres avec les gens et leurs différences l'aideront à se construire.

Sa vie d'animatrice télé commence en 2001 sur une petite chaîne du câble Téva. Elle a 27 ans. Démarrage fulgurant et changement de carrière réussi, c'est une battante, elle n'a peur de rien... presque de rien. Elle écrit plusieurs livres consacrés à la cuisine, elle est très proche des grands chefs et elle présente ses recettes dans un grand nombre d'émissions depuis plus une dizaine d'année.

C'est une acharnée de travail... Je ne dirais pas qu'elle s'épuise dans sa besogne mais elle ne perd pas de temps. Elle rattrape un retard. Le travail permet d'oublier les questions existentielles et suscite moins de déceptions que les relations amoureuses faites d'attentes et donc d'insatisfactions. Sa frénésie de travail la mènera vers la réussite.

Dès janvier 2003, Thierry Ardisson qui lui propose une interview dans son émission "Tout le monde en parle" remarque ce trait de caractère. Il lui demande s'il y a de place pour l'amour dans tout ça... On la sent gênée. Elle a fait un choix mais ne semble pas l'avoir pleinement accepté comme si cela soulevait quelque chose de plus profond... des blessures qui ne sont pas complètement refermées. Le grand Amour, celui qu'on vivrait avec une personne qui nous correspond, on en rêve tous... on en rêve seulement. En rêve-t-elle encore ? Il faut dire que Thierry Ardisson a l'art et la manière de trouver les questions qui perturbent, qui émeuvent ou qui fâchent. Parfois, il obtient des confessions. Parfois, non.

Ah oui petite anecdote amusante, j'aime beaucoup ce passage de l'interview où Ardisson qui a 54 ans à l'époque, initie le portrait qu'il dresse de son invitée par "tout le monde connaît votre mère, Nicole Courcel". Jean d'Ormesson son aîné de 24 ans s'en amuse et intervient par cette pirouette "Thierry, vous connaissez la mère. Moi je connais la fille...".


A suivre...


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